Le mercredi 19 janvier 2022 a lieu comme chaque année la journée de formation autour des pratiques numériques pour l’éducation, EIDOS64, centrée sur le thème du numérique responsable. Vu les conditions sanitaires actuelles, le forum se tiendra en distanciel : vous pouvez donc vous y inscrire quel que soit le pays où vous enseignez. De plus, l’inscription est gratuite.
Le matin sont proposées deux conférences de spécialistes, et l’après-midi, vous pouvez choisir de participer à 3 ateliers parmi les nombreux ateliers très pratiques animés par des enseignants et enseignantes de terrain.
Cette année, je vous invite à me rejoindre dans l’atelier C03 « La capsule décomplexée »de 16h40 à 17h40 (heure française)…
En quoi les capsules peuvent-elles apporter un petit coup de pouce, voire une dimension plus « humaine » à certains travaux faits en autonomie à distance ? Quelle que soit la discipline enseignée, cet atelier vous invite à créer des capsules, ces petites vidéos pédagogiques, de manière décomplexée, c’est-à-dire sans avoir besoin de faire un montage compliqué, sans se laisser happer par la dimension chronophage que peuvent exiger certaines capsules, l’objectif étant d’accompagner les étudiant.es à distance en s’appuyant sur la multimodalité de la vidéo, notamment l’ajout de la voix, donc d’explications supplémentaires. Outre l’apport technologique, cet atelier proposera des exemples et des pistes pour élaborer rapidement ces capsules « express » : expliquer une méthodologie, commenter une copie, expliquer un court document, prononcer et aider à mieux prononcer, etc.
Au plaisir de vous retrouver !
Pour consulter le programme et vous inscrire : cliquez ici !
Mercredi 1er décembre 2021, retrouvons-nous à Salies-de-Béarn de 13h30 à 15h30 au collège Félix Pécaut pour un retour d’expérience sur l’utilisation de capsules « décomplexées » !
Ravie d’avoir pu contribuer à cet ouvrage collectif qui vient de paraître aux éditions L’Harmattan (Nouvelles Pédagogies), je vous invite à consulter « Le défi de l’enseignement à distance : réflexions et modalités pratiques », pour découvrir des pratiques et des retours de pratique d’enseignement hybride ou d’enseignement à distance.
Couverture de l’ouvrage
Dès la préface, Serge Tisseron évoque les 6 changements majeurs dans le fonctionnement des nouvelles générations à propos de la culture numérique : « (1) les enfants y apprennent de plus en plus tôt à jouer avec plusieurs identités, (2) ils s’engagent en parallèle dans la résolution collective des tâches et la valorisation de leurs expériences les plus personnelles, (3) ils créent leurs propres images, (4) ils valorisent les apprentissages intuitifs parallèlement à l’intelligence hypothético-déductive (5), et ils établissent une relation de plus en plus intime avec les machines, (6) ils développent le goût pour le changement de tâches. » (p.15)
L’article que je propose, « Favoriser les interactions dans l’enseignement hybride pour insuffler une dimension humaine : comment tenter de pallier le sentiment de distance lorsque nos étudiant.es sont loin ? » aborde la problématique des interactions en classe virtuelle et en autonomie. Il propose des pistes pour tenter de remédier à ce sentiment de distance, selon différents contextes d’enseignement et selon sa motivation : est-ce une hybridation ponctuelle et de circonstance, une hybridation en vue d’un réinvestissement ou une hybridation institutionnalisée ?
Voici le plan de l’article :
I. « Se créer une présence pédagogique en ligne »
II. Choisir une hybridation adaptée à ses besoins et à ses compétences
III. Repenser la scénarisation pédagogique et définir le scénario de communication
Atelier Vendredi 2 juillet 2021 de 15h à 15H50 Congrès des classes inversées et des pédagogies actives, en ligne
Les classes virtuelles, l’enseignement à distance ont souvent une image négative, de froideur, de distance et d’anonymat. A ce que l’on appelle désormais, la « Zoom fatigue » (1) , s’ajoute souvent le sentiment d’être désorienté par rapport à ses pratiques habituelles de cours en présentiel car les interactions se font rares alors qu’elles sont une condition essentielle pour apprendre une langue.
Pour éviter de faire cours face à un écran sans visages, on peut exiger que les caméras soient allumées. On peut s’appuyer sur de précieuses solutions conjoncturelles : proposer des quiz en ligne pour vérifier leur compréhension ou faire émerger des représentations, jouer avec les potentialités de la classe virtuelle en s’appuyant sur les objets présents chez nous. Néanmoins, est-ce vraiment suffisant pour parler d’interactions ? Comment éviter cette impression d’éloignement, voire de dépossession de ses cours ? Comment commencer à hybrider ses cours pour éviter l’écueil d’un cours unidirectionnel qui pourrait tout aussi bien être proposé sous forme de captation vidéo ? Elke Nissen, dans son ouvrage Formation hybride en langues, le confirme : « C’est avant tout la composante distancielle de la formation qui pose problème aux enseignants (et apprenants) dans la plupart des observations faites, car elle fait appel à des fonctions auxquelles les enseignants sont peu habitués, ainsi qu’à des compétences techniques et de gestion de l’interaction en ligne par exemple […]. » (2)
Aux solutions conjoncturelles, il est donc nécessaire d’ajouter des solutions plus structurelles qui nous invitent à repenser le scénario pédagogique de nos cours en intégrant aux activités faites sous notre égide, des activités faites en autonomie, pour reprendre la définition de l’enseignement hybride donnée par Jean-François Cerisier, lors du CLIC2020. Dès lors, émerge un certain nombre de questions face à ces deux modes, le présentiel et le distanciel : quelles activités privilégier en autonomie ? Lesquelles conserver en présentiel ou en classe virtuelle ? Vaut-il mieux faire la compréhension orale en autonomie ? Et la production écrite aussi ? Quid de la grammaire ? Peut-on la faire travailler en autonomie ? Autre difficulté majeure : comment articuler les activités des deux modes de manière à redonner la parole aux étudiant.es pendant ce temps devenu précieux de la rencontre en présentiel ?
Au cours de cet atelier, je tenterai, à partir des différentes expériences de cours hybrides, à distance (de circonstance mais aussi institutionnalisés), en comodal, proposées par les participantes et les participantes, ainsi que des miennes dans le domaine du Français Langue Etrangère, d’esquisser des pistes pour scénariser un cours de langues facilitant les interactions. Ces pistes sont à adapter selon son contexte d’enseignement, son public et son envie plus ou moins forte d’engagement dans l’intégration des outils numériques, afin de «donner du sens à la présence» (3) selon l’expression chère à Marcel Lebrun.
Cet atelier s’adresse à des personnes enseignant à tous les niveaux, plutôt en langues. Pas de prérequis.
Au plaisir de vous retrouver au CLIC 2021 le vendredi 2 juillet de 15h à 15h50 !