Le tourisme est un thème souvent abordé en cours de langues : le « tourisme ordinaire », qui oblige chacun d’entre nous à avoir un regard différent sur ses lieux quotidiens et à se demander quels sont ses endroits préférés, peu connus des touristes mais qui ont une saveur certaine pour les autochtones, s’avère être un excellent sujet pour faire faire des tâches finales à nos apprenants, en sortant des sentiers battus du tourisme normal, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, dans un pays francophone ou pas.
Voici un retour d’expérience avec mes apprenants qui visent le niveau B2.
L’unité pédagogique qui portait sur le tourisme aujourd’hui proposait comme objectifs linguistiques, entre autres, d’enrichir le lexique du tourisme et d’approfondir l’emploi des propositions relatives, notamment avec des pronoms relatifs composés.
Ce dernier point a été fait en classe inversée : deux capsules ont été proposées, de deux niveaux de difficultés différents. L’une visant une mise à niveau des pré-requis et rappelant le principe de la relative, l’autre ayant comme objectif de commencer à faire comprendre le fonctionnement des relatifs composés. Chaque capsule est accompagnée d’une feuille de route permettant de prendre des notes, de gagner du temps et de commencer à faire des exercices. Mes apprenants étant plutôt motivés, je leur ai laissé le choix de regarder seulement la seconde capsule ou les deux, tout en leur expliquant l’intérêt de chacune, afin de stimuler leur autonomie.
Plus tard, une autre capsule a été envoyée pour définir la tâche finale : ce qui a permis de gagner du temps et surtout de redonner la parole aux apprenants qui ont posé des questions sur ce qui n’avait pas été dit ou compris dans la capsule, au lieu de m’écouter passivement leur expliquer le projet.
Et voici quelques productions finales qui, vu le nombre de propositions relatives qu’elles contiennent, prouvent à elles seules combien on peut faire de la grammaire autrement et surtout combien classe inversée et perspective actionnelle se complètent harmonieusement.



Pour donner encore plus de sens à la production finale, nous avons eu le plaisir de rencontrer les étudiants du Master2 Tourisme de l’UPPA qui travaillaient de leur côté et de manière bien différente sur la mise en tourisme des lieux ordinaires de la ville de Pau. Les apprenants Fle leur ont présenté leurs vidéos, puis ont répondu aux questions et échangé avec ces « spécialistes », intéressés par ces regards « étrangers » portés sur la ville. Beau moment d’échanges interculturels !