Apprendre le français avec le #Palmashow : le magasin bio (B2/C1)

Je partage une nouvelle série de cours que je propose à mes étudiants et étudiantes pour apprendre le français différemment, en répondant à leurs pratiques culturelles (regarder des vidéos, des séries TV) et en leur faisant découvrir des vidéos faites par le duo d’humoristes Grégoire Ludig et David Marsais que l’on trouve sur la chaîne Youtube « Le Palmashow ». Ces vidéos ne sont pas nécessairement très récentes mais elles ont bien résisté au temps et permettent de toucher à la difficile problématique de la compréhension de l’humour.

Voici un premier épisode « Le magasin bio » que les apprenants peuvent travailler en autonomie : ils sont invités à regarder une première fois la vidéo de 4minutes pour en faire une compréhension globale.

Ensuite, sur ma feuille de route à distribuer, la compréhension de la vidéo est découpée suivant les différents sketches : une transcription est proposée, suivie d’un QCM aidant l’apprenant à interpréter en autonomie l’extrait de l’épisode. Des points de culture sont ainsi évoqués comme les « bobos », les SUV, le parisianisme, etc. Il est donc possible de donner ce travail à faire à la maison, puis de corriger ensemble en expliquant ces points culturels et en comparant avec la réalité des pays de nos apprenants.

Et voici la version corrigée :

#FLE Utiliser « VDM » comme document déclencheur pour travailler les temps, pour faire écrire … et publier

Sur les conseils d’une collègue, Eva Cornejo, que je remercie au passage, j’ai jeté un oeil au site VDM (Vie De Merde), Vos histoires de la vie quotidienne. C’est une plateforme sur laquelle les internautes peuvent poster de très courtes histoires censées être personnelles et témoigner de leur malchance. Ce qui fait sourire ou rire…

Toutes ces anecdotes suivent à peu près le même modèle d’écriture : un titre accrocheur, « aujourd’hui », suivi d’un verbe au passé composé ou au présent. Le récit se termine par une chute qui traduit la malchance, la bêtise, la maladresse et que corroborent les 3 lettres : VDM. Elle produit un effet comique et fait généralement sourire.

Il est aussi possible de sélectionner ses lectures en choisissant parmi les différentes catégories proposées : « aléatoire », épicée », « confessionnal », etc.

Ces anecdotes sont donc de merveilleux documents déclencheurs pour observer le fonctionnement de la langue, notamment les temps : qu’il s’agisse du présent de l’indicatif ou du passé composé. On peut utiliser directement le site en ligne et faire découvrir ces petites histoires aux apprenants.

Néanmoins, selon le public, mieux vaut sélectionner les histoires qui correspondent au point de langue étudié et créer un petit corpus approprié car certaines sont écrites au présent tandis que d’autres contiennent les temps du passé : en ligne, le corpus sera plus fluctuant et varie d’un utilisateur à l’autre. Sur le plan interculturel, certaines peuvent soit mettre mal à l’aise, voire choquer les apprenants, soit ne pas être comprises à cause de l’humour et de certaines références manquantes lorsqu’elles collent trop à l’actualité.

Voici le corpus que j’avais préparé, suivi de l’exploitation faite en cours. L’objectif est, pour un niveau B1 ou B2, de réviser le passé composé, les conjugaisons et de revoir certaines valeurs, avant d’ajouter l’imparfait.

La deuxième phase du travail repose sur le réinvestissement et la production écrite : « écrire à la manière ». Les apprenants ont eu vraiment beaucoup de plaisir à rédiger des anecdotes humoristiques. J’ai néanmoins choisi de ne pas les publier sur le site officiel mais de les partager sur les réseaux sociaux de l’institut où j’enseigne. Voici quelques productions qui, je l’espère, vous donneront l’envie de faire écrire à votre tour.

Enfin, troisième étape, nous avons essayé avec mes étudiants et étudiantes de Master 2 FLE de publier directement sur le site VDM des anecdotes dans une approche interactionnelle, pour suivre les idées de Christian Ollivier. Il aurait été en effet intéressant de publier les productions écrites sur le net et d’observer les interactions avec de vrais internautes. Nous avons voulu tester…

Par groupes de 2, ils ont ouvert un compte, ont rédigé une anecdote et l’ont publiée. Puis, nous avons attendu, attendu… Plusieurs jours, voire plusieurs semaines… Et a priori, aucune n’a été publiée par les administrateurs du site. C’est donc un élément dont il faut tenir compte : anticiper un autre support pour pouvoir publier et partager les travaux des étudiantes et des étudiants.

En conclusion, il s’agit de documents authentiques concis, amusants et qui permettent de toucher du doigt l’humour français. Agréable entrée en matière pour travailler le passé composé, ou encore le présent avec nos apprenants. C’est aussi un excellent moyen de stimuler l’envie d’écrire, avec plaisir et humour, avant de publier.

Apprendre le français avec les séries : « La Flamme » Episode 1 #B2

Voici une unité pédagogique que j’ai testée avec mes apprenants et apprenantes de niveau « vers B2 » dans le cadre d’un cours hebdomadaire de 1h30. Les objectifs sont de faire découvrir des séries françaises en accès libre aux étudiants étrangers, de leur faire travailler la compréhension orale, d’enrichir le lexique en lien avec le parler jeune et surtout de leur faire écrire à la manière de.

« La Flamme », une série proposée sur Canal+ et dont seul le premier épisode est en accès libre, est une parodie de la téléréalité « The bachelor » où un candidat est enfermé dans une villa avec des candidates qui ont pour mission de le séduire. Il en choisit une avec laquelle il est censé se marier.

Premier épisode de « La flamme »

Première séance

Combien d’épisodes par semaine ?

Nous avons commencé avec un tour de table et une discussion autour de la consommation personnelle d’épisodes de séries, de leur origine, du degré d’addiction, etc.
Nous avons ensuite fait une compréhension orale à partir d’un reportage sur Franceinfo « Séries : une addiction à l’échelle mondiale »
Pour finir ce premier cours, nous avons lancé un sondage à faire auprès d’au moins 3 personnes : aimez-vous les séries ? Lesquelles ? Combien d’épisodes regardez-vous par semaine ? Quelle origine ? En quelle langue ? En VO ou en VF sous-titré ?

Deuxième séance

« La flamme » : début de l’épisode 1 (0 à 4′)

Après un retour sur les résultats des enquêtes et la mise en commun des résultats, nous avons commencé à regarder le premier épisode de « La flamme », le seul qui soit en accès libre.

  • Hypothèses à partir du générique avec le son
  • Visionnage des 4 premières minutes sans le son : résumé de la saison précédente où le candidat fait une demande en mariage à la gagnante. Elle refuse toutes ses propositions de boisson pour trinquer et il finit par regretter son choix…S’ensuit la présentation de Marc, le nouveau candidat qui est filmé en train de travailler et à qui l’animateur demande quel est son idéal féminin.)
  • Hypothèses d’interprétation. Que se passe-t-il ? Pourquoi y a-t-il un problème entre les 2 personnes ?
  • Visionnage des 4 premières minutes avec le son et remplissage du questionnaire qui porte essentiellement sur les clichés de la scène de demande en mariage.
  • Visionnage morceaux par morceaux

Tout un travail sur les niveaux de langue peut être mené avec les apprenants. Par exemple, Laetitia Casta dit « Ca me fait péter ». On peut rappeler les autres niveaux de langue pour cette expression …

Troisième séance

« La flamme » Episode 1 (4′ à 30′)

C’est une séance qui prend largement 1h30, même 2h car la compréhension est difficile (beaucoup de musiques qui parasitent les paroles des personnages pour des apprenants étrangers). Pendant presque 30 minutes, le candidat reçoit une à une les 13 candidates qui sont toutes stéréotypées. Alternent des scènes au cours desquelles le candidat discute avec 2 ou 3 candidates, d’autres où 2 candidates parlent entre elles, jusqu’à ce que les 2 premières candidates soient éliminées. Les apprenants doivent compléter la fiche avec les informations qu’ils voient et entendent, et avec l’aide de l’enseignant…

Séance 4

Ecrire à la manière de « La Flamme »

Enfin, une dernière séance est proposée pour lancer un travail d’écriture au choix parmi 3 propositions en reprenant le principe d’écrire à la manière de et de réinvestir tout le lexique qui a été appris. Un modèle d’écriture théâtrale est donné en fin de page pour apprendre à insérer des didascalies.
Ce travail se fait par groupes de 2 ou 3 et sera terminé en dehors de l’espace classe. Lors d’une dernière séance, l’idée est de faire jouer aux apprenants les dialogues qu’ils ont écrits.

Elections présidentielles : quelques ressources pour le FLE

Les élections présidentielles approchent : voici quelques ressources pour faire découvrir les candidat.es et leurs propositions à vos apprenant.es (à partir du niveau B1).

Un site pour se positionner face aux 12 candidats et candidates

La boussole présidentielle est un site créé par SciencesPo : après avoir répondu à quelques questions (sexe, année de naissance, études), il faut se positionner par rapport à 26 affirmations telles que « Il faut taxer plus fortement les droits de succession » en choisissant parmi 5 réponses :

Viennent ensuite 3 questions portant sur les 12 candidats. A la fin de ce questionnaire, le site vous situe selon votre proximité avec les différents candidats et candidates. Vous pouvez choisir une position qui sera la synthèse de vos réponses.

Vous pouvez aussi choisir de vous situer thème par thème, comme dans l’exemple ci-dessous.

J’ai fait cet exercice avec mes apprenant.es qui avaient chacun.e leur smartphone tandis que je projetais sur grand écran les questions. Nous avons travaillé au même rythme afin que je puisse expliquer le lexique en temps réel et certains concepts parfois complexes.

Même si l’activité est un peu longue (35 minutes avec les explications) et exigeante, le bilan a été très positif car il permet d’enrichir de lexique, de mieux comprendre les enjeux de cette élection et les préoccupations des Français et des Françaises, mais surtout d’ouvrir sur des comparaisons interculturelles.

Le résultat reste individuel puisqu’il apparaît sur le smartphone de chaque personne.

L’application ELIZE

Il s’agit d’une application à télécharger sur son smartphone, ce qui est donc plus contraignant que le site créé par SciencesPo et moins sûr au niveau de la protection des données. Au fur et à mesure que l’on répond aux questions, le profil du candidat dont on se rapproche le plus se dessine.

Des vidéos pour comparer les propositions des candidats et candidates

Parmi les nombreuses vidéos sur ce thème, se détachent celles de Konbini en accès libre sur Youtube. Chacune dure environ 8 minutes, avec un rythme dynamique et aborde un thème précis, qui touche particulièrement les jeunes (légalisation du cannabis, précarité des jeunes, éducation, etc.) Chaque candidat ou candidate répond de manière concise à une question (avez-vous déjà fumé des cannabis ? Êtes-vous pour la légalisation du cannabis ?) en argumentant (ou pas).

Il est possible d’exploiter ces vidéos en distribuant un candidat ou une candidate à un binôme d’apprenant.es qui sera chargé de noter la position et les arguments proposés par la personne qu’ils représentent.

Voici par ailleurs une compréhension orale (B2) dont les objectifs sont de travailler l’argumentation et de découvrir les idées des candidat.es.

« Le défi de l’enseignement à distance : réflexions et modalités pratiques », nouvel ouvrage collectif sous la direction d’Yves Marhic

Ravie d’avoir pu contribuer à cet ouvrage collectif qui vient de paraître aux éditions L’Harmattan (Nouvelles Pédagogies), je vous invite à consulter « Le défi de l’enseignement à distance : réflexions et modalités pratiques », pour découvrir des pratiques et des retours de pratique d’enseignement hybride ou d’enseignement à distance.

Couverture de l’ouvrage

Dès la préface, Serge Tisseron évoque les 6 changements majeurs dans le fonctionnement des nouvelles générations à propos de la culture numérique : « (1) les enfants y apprennent de plus en plus tôt à jouer avec plusieurs identités, (2) ils s’engagent en parallèle dans la résolution collective des tâches et la valorisation de leurs expériences les plus personnelles, (3) ils créent leurs propres images, (4) ils valorisent les apprentissages intuitifs parallèlement à l’intelligence hypothético-déductive (5), et ils établissent une relation de plus en plus intime avec les machines, (6) ils développent le goût pour le changement de tâches. » (p.15)

L’article que je propose, « Favoriser les interactions dans l’enseignement hybride pour insuffler une dimension humaine : comment tenter de pallier le sentiment de distance lorsque nos étudiant.es sont loin ? » aborde la problématique des interactions en classe virtuelle et en autonomie. Il propose des pistes pour tenter de remédier à ce sentiment de distance, selon différents contextes d’enseignement et selon sa motivation : est-ce une hybridation ponctuelle et de circonstance, une hybridation en vue d’un réinvestissement ou une hybridation institutionnalisée ?

Voici le plan de l’article :

I. « Se créer une présence pédagogique en ligne »

II. Choisir une hybridation adaptée à ses besoins et à ses compétences

III. Repenser la scénarisation pédagogique et définir le scénario de communication

IV. Répartir les activités entre les deux modes

V. Choisir les outils numériques

Pour plus d ‘informations

Bonne lecture !

CLIC2021 Atelier « Comment dynamiser les interactions orales en classe de langues en repensant son scénario pédagogique (cours à distance/hybrides) ?

Atelier Vendredi 2 juillet 2021 de 15h à 15H50 Congrès des classes inversées et des pédagogies actives, en ligne


Les classes virtuelles, l’enseignement à distance ont souvent une image négative, de froideur, de distance et d’anonymat. A ce que l’on appelle désormais, la « Zoom fatigue » (1) , s’ajoute souvent le sentiment d’être désorienté par rapport à ses pratiques habituelles de cours en présentiel car les interactions se font rares alors qu’elles sont une condition essentielle pour apprendre une langue.

Pour éviter de faire cours face à un écran sans visages, on peut exiger que les caméras soient allumées. On peut s’appuyer sur de précieuses solutions conjoncturelles : proposer des quiz en ligne pour vérifier leur compréhension ou faire émerger des représentations, jouer avec les potentialités de la classe virtuelle en s’appuyant sur les objets présents chez nous. Néanmoins, est-ce vraiment suffisant pour parler d’interactions ? Comment éviter cette impression d’éloignement, voire de dépossession de ses cours ? Comment commencer à hybrider ses cours pour éviter l’écueil d’un cours unidirectionnel qui pourrait tout aussi bien être proposé sous forme de captation vidéo ? Elke Nissen, dans son ouvrage Formation hybride en langues, le confirme : « C’est avant tout la composante distancielle de la formation qui pose problème aux enseignants (et apprenants) dans la plupart des observations faites, car elle fait appel à des fonctions auxquelles les enseignants sont peu habitués, ainsi qu’à des compétences techniques et de gestion de l’interaction en ligne par exemple […]. » (2)

            Aux solutions conjoncturelles, il est donc nécessaire d’ajouter des solutions plus structurelles qui nous invitent à repenser le scénario pédagogique de nos cours en intégrant aux activités faites sous notre égide, des activités faites en autonomie, pour reprendre la définition de l’enseignement hybride donnée par Jean-François Cerisier, lors du CLIC2020. Dès lors, émerge un certain nombre de questions face à ces deux modes, le présentiel et le distanciel : quelles activités privilégier en autonomie ? Lesquelles conserver en présentiel ou en classe virtuelle ? Vaut-il mieux faire la compréhension orale en autonomie ? Et la production écrite aussi ? Quid de la grammaire ? Peut-on la faire travailler en autonomie ? Autre difficulté majeure : comment articuler les activités des deux modes de manière à redonner la parole aux étudiant.es pendant ce temps devenu précieux de la rencontre en présentiel ?

Au cours de cet atelier, je tenterai, à partir des différentes expériences de cours hybrides, à distance (de circonstance mais aussi institutionnalisés), en comodal, proposées par les participantes et les participantes, ainsi que des miennes dans le domaine du Français Langue Etrangère, d’esquisser des pistes pour scénariser un cours de langues facilitant les interactions. Ces pistes sont à adapter selon son contexte d’enseignement, son public et son envie plus ou moins forte d’engagement dans l’intégration des outils numériques, afin de «donner du sens à la présence» (3) selon l’expression chère à Marcel Lebrun.

Cet atelier s’adresse à des personnes enseignant à tous les niveaux, plutôt en langues. Pas de prérequis.

Au plaisir de vous retrouver au CLIC 2021 le vendredi 2 juillet de 15h à 15h50 !


(1) https://www.francetvinfo.fr/internet/pourquoi-la-visioconference-met-elle-notre-cerveau-k-o-et-comment-riposter_4283359.html
(2) Nissen, Elke Formation hybride en langues : articuler présentiel et distanciel, Didier, 2019. p.230
(3) Lebrun et Lecoq, Classes inversées, 2015, p.10

Utiliser Padlet pour faire connaissance en cours de #FLE en #présentiel ou à #distance

Les activités brise-glace habituelles étant plus difficiles à mettre en place dans le contexte d’enseignement actuel, voici une alternative pour continuer à briser la glace lors des premier cours, tout en s’appuyant sur la production écrite ou la production orale et en maintenant les interactions entre les apprenant.es. L’idée est de mettre les apprenant.es 2 par 2, de leur laisser 10 minutes pour faire connaissance et se poser des questions, en présentiel ou bien à distance.

Ensuite, interviennent les outils numériques : sur le mur virtuel Padlet, ils vont dans un premier temps localiser la ville d’origine de leur binôme, par exemple, ce qui permettra de visualiser en temps réel d’où ils viennent. La tâche finale : ils proposent une présentation de leur binôme, soit écrite, soit sous forme d’enregistrement oral, sous forme de portraits croisés, plus ou moins précis selon le niveau de départ.

Exemple de Padlet avec la localisation géographique des apprenant.es

Prérequis : avoir des apprenant.es connectés avec un smartphone, une tablette ou un ordinateur, du Wifi et si possible, avoir auparavant vérifié que tout le monde a une application pour lire les QrCodes.

Avant le cours

Préparez votre Padlet en choisissant le modèle « Carte » pour permettre à chaque personne de choisir une ville d’origine, par exemple.

Vous pouvez aussi préparer la première publication pour donner un exemple à vos apprenant.es : écrivez une petite présentation ou bien enregistrez votre voix avec les informations que vous attendez.

E
Exemple de consigne

Pendant le cours …

  • après avoir présenté le Padlet et expliqué l’activité, vous mettez les apprenant.es en binôme, pendant une durée définie à l’avance pour que chacun.e récolte des informations sur l’autre personne. Ils peuvent prendre quelques notes afin de mieux préparer leur présentation écrite ou orale.
  • au bout du temps imparti, vous donnez l’accès à votre mur virtuel sur lequel chacun va enregistrer sa présentation ou l’écrire. Pour cela, si tout le monde a une application pour lire les QRcodes, vous pouvez afficher le QRCode de votre Padlet. Allez dans « Partager » puis « Obtenir un QRCode ».
Pour obtenir le QRcode ou le lien du Padlet

Les apprenant.es n’ont plus qu’à scanner le QRcode et ont directement accès à votre mur virtuel. Si ce n’est pas le cas, il faut envoyer par mail le lien du Padlet.

Réalisation de la tâche pendant le cours … ou après …

Pour mettre un peu d’ambiance, on peut envisager de demander aux apprenant.es de préparer leur présentation pendant le cours : c’est en temps limité, il y a du bruit mais la pression du temps peut dynamiser l’ambiance. On peut, au contraire, décider de faire faire la tâche finale à la maison, en favorisant la qualité à la rapidité.

Comment coller un point de localisation ?

Pour pouvoir coller un nouveau point, il faut cliquer sur le bouton rose et entrer le nom d’un lieu, puis choisir l’une des suggestions.

Une fois que le point de localisation est créé, de multiples possibilités s’offrent à l’apprenant.e : écrire un texte, mettre une photo, enregistrer la voix, dessiner, etc

Après le cours …

L’avantage de cette activité est qu’elle a rendu les apprenant.es actifs pendant le cours et a stimulé les interactions qui ont du sens puisqu’il y a une tâche finale définie à l’avance où, les apprenant.es le savent, la production sera exposée au groupe-classe. Elle laisse une trace de ce qui a été fait en cours et chaque apprenant.e peut modifier après le cours le point de localisation qu’il a créé (pas les autres), étoffer ce qui a été écrit, ré-enregistrer sa présentation orale, ajouter une photo et surtout écouter ou lire sa propre présentation faite par une autre personne.

Il est aussi possible d’adapter cette activité aux petits niveaux. Pour les débutant.es, on peut se contenter de faire écrire le point de localisation avec la ville de naissance par exemple et le prénom. C’est l’occasion de commencer à découvrir les pays et les nationalités.

Les gestes en France #1 : vidéos et activités

Faute de vidéos disponibles, mon binôme, Eva Cornejo et moi avons décidé de nous lancer dans la création de petites vidéos, aussi artisanales que spontanées, pour travailler les gestes en France avec notre groupe de débutant.es. Nous avons choisi certains gestes qui évoquent le fait d’en avoir assez, d’avoir trop bu, d’avoir faim, d’exagérer, d’être fou ou folle, de mentir, de sentir une mauvaise odeur, de garder un secret, etc. et de les mettre en scène dans de courts dialogues qui permettent d’en comprendre le sens.

Avec notre groupe, nous avons commencé par montrer la vidéo sans le son, en présentiel et de faire faire des hypothèses à nos apprenant.es. La voici, sans le son https://vimeo.com/396420401/edf5661dcd

Puis, nous avons montré la version avec le son : https://vimeo.com/396412072/b8fc846b89

« 1 lettre 1 sourire », un site pour envoyer des lettres aux personnes âgées isolées #FLE

En cette période de confinement, voici un sympathique site permettant d’envoyer une lettre (virtuelle) aux personnes âgées isolées dans 800 établissements, dont de nombreux EHPAD en France. Créé par 10 cousins et cousines d’une même famille, entre 14 et 24 ans, ce site sert de messager entre ceux et celles qui ont envie de faire quelque chose pour nos anciens et anciennes, et les personnes isolées. Merci pour cette belle initiative !

En tant qu’enseignant.es de FLE, nous pouvons faire d’une pierre deux coups :
faire écrire des lettres à nos étudiant.es étranger.es dans l’idée de faire travailler la langue, comme tâche finale d’une unité pédagogique ou gratuitement. Tous les niveaux sont concernés : j’ai invité mes débutants à écrire une lettre, ce que plusieurs ont fait avec enthousiasme, honorés d’être sollicités pour écrire à des autochtones ! Ils m’ont envoyé leur lettre que j’ai lue et corrigée avec le filtre de mon point de langue (raconter au passé)
– et leur demander d’envoyer leur production écrite à une personne isolée pour lui apporter un petit réconfort : le fait d’avoir un interlocuteur réel donne une dynamique autre au travail d’écriture dans le cadre d’une approche interactionnelle (Christian Ollivier). A quoi s’ajoute, pour nos apprenant.es, l’émotion d’écrire pour une personne qui en a besoin et à qui la lettre apportera un peu d’évasion.

Enfin, du côté des personnes âgées, le fait de recevoir une lettre écrite par une personne qui n’est pas française devrait également apporter son lot d’émotions interculturelles, comme en témoignent, par exemple, le récit de cette demande en mariage à DisneyLand Paris, écrite par une de mes apprenant.es. ou la déception face à l’hiver trop chaud à Pau pour une étudiante venant du Kazakhstan.

Extrait d’une lettre écrite par une apprenante débutante
Extrait d’une lettre écrite par une apprenante débutante

Comment procéder ? C’est très simple. Un formulaire demandant le prénom et le mail est à remplir. Ensuite, il faut choisir si l’on écrit à une dame ou à un monsieur.

La formule de salutation initiale est à choisir dans une liste. Les apprenant.es peuvent ensuite coller le texte de leur lettre et décider de donner leur numéro de téléphone ou pas. On peut aussi envoyer une photo, un dessin, etc.

Un mail de confirmation est enfin envoyé à l’adresse fournie dans le formulaire, avec la lettre écrite en copie.

Favoriser l’apprentissage en autonomie et à distance avec des QRCodes et des capsules

Voici 3 exemples d’activités de niveau A0 et B1/B2 que j’ai créées pour mes apprenant.es. Comment les remanier pour favoriser le travail à distance et stimuler les interactions en cours ? Une piste a été de modifier les feuilles de route en y ajoutant des QRCodes pour permettre à mes futurs apprenant.es de travailler en autonomie, à la maison. En effet, la présence du QRCode qu’il suffit de scanner avec une application dédiée facilite l’accès à la capsule et permet de regarder tranquillement, à son rythme la vidéo. Donc de s’entraîner seul.e à répéter, à comprendre avant de retrouver la dynamique du groupe. Un « plus » pour protéger la face et pour stimuler l’estime de soi !

Premier exemple : travailler la compréhension orale et le lexique de la ville A1

Une capsule a été faite pour présenter son pays et sa ville à travers un exemple concret fait sur mesure. L’objectif était double : améliorer la compréhension orale et enrichir le lexique de la ville et des éléments propres à un pays et une ville (un fleuve, une frontière, une capitale, une mer, etc.). Les apprenant.es avaient une feuille avec un texte lacunaire à compléter. Nous avons fait l’activité en classe entière mais l’hétérogénéité des niveaux a empêché les moins avancés d’être actifs pendant la compréhension : ils l’ont plutôt subie…
Le fait d’ajouter le QRCode donnant accès à la vidéo sur la feuille permet de faire faire ce travail d’écoute en autonomie : chaque apprenant.e peut alors écouter et regarder à son rythme la vidéo avec un smartphone et des écouteurs soit en présentiel, soit à distance, à la maison. La capsule vient donc compléter et raviver un lexique qui aura déjà été vu en cours en amont. De plus, lorsqu’ils reviendront en cours après avoir fait cette activité à distance et à leur rythme, ils pourront être plus actifs dans le sens où ils poseront des questions sur ce qui n’a pas été compris dans la capsule. On pourra aussi échanger les productions écrites faites à distance et les faire lire, puis dessiner le plan de la ville ou du pays, ou encore faire corriger la production écrite par un.e autre apprenant.e.

Feuille de compréhension orale avec le QRCode intégré.

Deuxième exemple : corriger une activité ou un test à distance (temps du passé B1/B2)

J’ai proposé à mes apprenant.es B1+ un petit test de grammaire portant sur l’utilisation du passé composé et de l’imparfait. Pour éviter de perdre du temps en classe lors de la correction et pour changer un peu les habitudes, j’ai créé une capsule dans laquelle je justifie le choix de chaque temps à l’oral plutôt que de le faire en présentiel.
Lorsque j’ai rendu les tests corrigés, j’ai donc distribué une petite feuille avec le QRCode qu’ils ont scanné chez eux pour regarder la correction. Le lendemain, j’ai répondu aux questions qui restaient.

QRCode pour accéder à la capsule dans laquelle je corrige le test sur les temps du passé

Troisième exemple : travailler la prononciation des verbes en -ER (A1)

Capsule « 3 minutes pour bien prononcer les verbes en -ER au présent »

Après avoir reçu la feuille de route avec le QRCode, les apprenant.es peuvent s’entraîner à répéter la prononciation correcte puis, dans un 2eme exercice, à prononcer et à écouter la correction. Grâce au QRCode, l’accès à la capsule est instantané et permet de travailler à distance, sans même avoir à passer par un ordinateur.

Feuille de route pour la capsule « 3 minutes pour bien prononcer les verbes en -ER »

Comment transformer un lien en QRCode ?

Il suffit d’aller sur un site générateur de QRCode, comme Tec-it celui que j’utilise : collez le lien et cliquez sur « Télécharger ».

Exemple de site générateur de QRCode